Lentement l’Europe s’effondre

Transparency international pointe du doigt l’Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de pays de la zone euro. N’ayant aucune existence dans les traités, ne produisant aucun compte-rendu de ses fréquentes réunions, l’Eurogroupe joue le rôle d’une direction de l’économie de fait, comme abondamment illustré ces dernières années, justifiant aux yeux de l’ONG qu’il soit contrôlé par le Parlement européen.

Ces sentences qui condamnent ceux qui les prononcent

Pierre Moscovici a cru pouvoir prononcer une sentence définitive en affirmant que « la dette est l’ennemi de l’économie, elle est l’ennemi du peuple européen ». Bien évidemment, il n’entendait pas par là l’endettement en général, mais la dette publique. Rien de nouveau, direz-vous, sauf que sa déclaration tombe à contre-temps lorsque l’on observe le comportement du marché obligataire.

8.400 milliards de dollars de titres de la dette publique à 0%

Les investisseurs ne sont pas trop rassurés à l’entrée dans cette nouvelle année. Selon un usage bien établi, ils le manifestent en optant pour des valeurs refuges. Et, tout bien pesé, la dette publique est le meilleur qu’ils peuvent espérer trouver. Un paradoxe alors qu’elle est décrétée en Europe l’ennemi numéro 1 et que les interrogations grandissent à son sujet aux États-Unis et en Chine. Dans ces deux pays, va-t-elle être à force longtemps extensible ?